TUMEURS SOUS-CUTANEES (KYSTES, LIPOMES, MUCOÏDES...)

La plupart des tumeurs de la main sont bénignes. Les cancers y sont rares. Ces tumeurs peuvent se développer à partir de la peau, du muscle, de la graisse, des tendons, nerfs ou vaisseaux ou encore de l’os. Les plus fréquentes sont les tumeurs des parties molles qui représentent plus de 80 % des tumeurs de la main et sont dominées par les kystes synoviaux. Les tumeurs cutanées et osseuses de la main sont moins répandues.

Les kystes sont une structure anormale en forme de sac contenant une matière fluide, un gaz ou une matière semi-solide. La paroi extérieure est appelée « capsule ». On en dénombre plus de 100 types qui peuvent survenir n'importe où dans le corps et chez les personnes de tout âge. Il peut varier en taille : certains kystes ne sont visibles que par microscope alors que certains autres sont si grands qu'ils peuvent déplacer des organes ou des tissus.

Les kystes sur le dos de la main sont des formations molles et remplies de liquide qui se développent sur la face dorsale de la main, sans raison apparente. Ils sont aussi appelés kystes ganglionnaires et sont la masse non cancéreuse la plus fréquente des tissus mous de la main et du poignet. On les trouve dans les tendons et les articulations. Habituellement, ils affectent la main droite, mais si le patient est gaucher, cette formation se note à gauche. Les principaux symptômes sont : une douleur au poignet, aggravée par l’utilisation répétée du même geste, par exemple lorsqu’on écrit ; une croissance lente et localisée avec un gonflement, une légère douleur et un engourdissement dans le poignet ; un renflement apparent lisse, ferme, arrondi et gênant. Lorsque le kyste est petit et indolore, aucun traitement n’est nécessaire.

La plus fréquente est le kyste synovial qui contient du gel articulaire. Une autre tumeur fréquente est la tumeur à cellules géantes qui provient de la gaine des tendons

Les tumeurs comme les kystes d’inclusion peuvent faire suite à un accident. Elles peuvent aussi apparaître comme des réactions à des corps étrangers. Un cancer reste possible et ce diagnostic doit être écarté par un médecin expérimenté.

 

Le traitement pour les kystes du poignet préconise dans un premier temps une solution médicale : du repos, l’immobilisation à l’aide d’une attelle, des médicaments anti-inflammatoires non stéroïdiens, un traitement par le drainage ou l’aspiration du fluide par l'insertion d'un cathéter ou d’une aiguille, des infiltrations de cortisone. En cas d’échec, on a recours à la chirurgie qui permet d’enlever le kyste.

 

Un traitement efficace des kystes dépend de leur emplacement et de leur cause. Les kystes, qui sont de très grande taille et qui provoquent des symptômes de pression ou de douleur, doivent être enlevés chirurgicalement. Dans certains cas, le retrait de liquide dans les kystes peut également être effectué. Cela peut être fait par le drainage ou l’aspiration du fluide par l'insertion d'un cathéter ou d’une aiguille. Cela provoque le collapse des kystes.

 

Les lipomes sont la tumeur des tissus mous la plus fréquente, mais seulement 5 % des lipomes des extrémités supérieures se localisent au niveau du poignet et de la main, où ils se situent surtout au niveau des éminences thénar et hypothénar, ainsi que dans la partie médiane de la face palmaire.

 

Il s’agit d’une tumeur bénigne composée de cellules graisseuses qui s’accumulent dans une capsule fibreuse et fine qui se trouve généralement juste sous la peau. Les lipomes sont souvent héréditaires, mais ils peuvent survenir à la suite de lésions tissulaires ou d’un traumatisme. Les lipomes sous-cutanés peuvent être de différentes tailles, d’un petit pois à plusieurs centimètres de diamètre.

 

Généralement, les personnes affectées par ces tumeurs des tissus mous ne nécessitent pas de traitement à moins que la masse ne provoque de la gêne en comprimant des nerfs. Dans ce cas on a recours à la chirurgie pour leur ablation. Il s’agit d’une intervention chirurgicale simple, le plus souvent sous anesthésie locale, en ambulatoire.

 

La chirurgie des tumeurs cutanées ne peut pas exclure leur éventuelle récidive.